Déclaration
CGT sur le procès à Rabat des 24 sahraouis.
Après
le démantèlement de Gdeim Ysik par l’armée marocaine en
novembre 2011 dans les territoires occupés du Sahara occidental, des
dizaines de militants sahraouis ont été arrêtés.
24
d’entre ont été maintenus arbitrairement en détention à la
prison de Salé. Après avoir subi différentes formes de torture,
ils ont été soumis à un procès inique où ils ont été jugés
par un tribunal militaire en violation du droit international et même
de la législation marocaine.
L’ensemble
des organisations de défense des Droits de l’Homme, dont l’AMDH
qui agit sur le sol marocain, ainsi que les observateurs présents
dont de nombreux avocats dénoncent l’iniquité d’un tel procès
et les manquements aux droits de la défense. Cela va de la
falsification des pièces, des procès verbaux au refus de faire
constater par des médecins les sévices subis par les prisonniers.
La
CGT dénonce cette mascarade de justice aux ordres qui veut détruire
des militants qui ne cessent d’agir pour faire appliquer les
résolutions de l’ONU. Ces lourdes condamnations interviennent au
moment où le responsable de la MINURSO, après le rapport de
l’envoyé spécial du secrétaire de l’ONU, réaffirme
solennellement son engagement à rester ferme sur les principes de la
chartre, surtout par le règlement pacifique des différends et le
droit à l’autodétermination. Dans le même esprit le parlement
européen s’est prononcé à trois reprises en 2012 sur les mêmes
principes et a notamment dénoncé les violations des droits de
l'homme dans les territoires sahraouis occupés.
Le
Président Hollande, lors de sa visite en Algérie a déclaré
concernant le Sahara occidental, l’ONU rien que les décisions de
l’ONU. C’est également ce que réclame la CGT et pourquoi donc
la diplomatie française s’en tient toujours à une position
différente qui conforte dans les faits la position marocaine et lui
autorise ainsi à violer les droits élémentaires et les libertés
du peuple sahraoui.
La
CGT continuera d’apporter son soutien à l’UGT-Sario, à la
CSTS, aux organisations des Droits de l’Homme qui agissent dans les
territoires occupés pour s’opposer à cette colonisation qui
s’accompagne de nombreuses atteintes aux libertés dont la très
grande majorité de salariés sont victimes, à travers les
discriminations dans l’ accès à un travail ainsi qu’au droit
d’expression.
La
CGT amène son soutien aux familles des prisonniers et elle agira
avec les associations en France et avec les autres organisations
syndicales en Europe et dans le monde pour exiger la libération des
prisonniers politiques et pour le respect du droit international.
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