Le
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits
humains au Sahara Occidental
UN
PROCES INIQUE! UN VERDICT SCANDALEUX!
Des
militants sahraouis condamnés à de très lourdes peines, jusqu’à
la perpétuité, par le tribunal militaire de Rabat
Détenus depuis novembre 2010 à
la prison de Salé (près de Rabat), les 24 militants sahraouis, tous
des civils, ont été jugés par un tribunal militaire en violation
du droit international et même de la législation marocaine.
Leur procès, "vicié à la
base" selon Amnesty International, s'est déroulé du 8 au 17
février. Malgré le déchaînement de la presse au Maroc qui les
présentait comme des criminels et malgré la forte présence
policière jusque dans la salle d'audience, les militants sahraouis
ne se sont pas laissé intimider et ont imposé leurs témoignages au
tribunal. Accusés de crimes qu'ils n'ont pas commis, ils ont décrit
et dénoncé leur enlèvement, les humiliations, tortures et
traitements inhumains, les pressions psychologiques, les
procès-verbaux fabriqués ou falsifiés...
La violence des traitements subis
et le refus par le tribunal de faire pratiquer des examens médicaux
pour prouver les sévices n'ont pas eu raison de leur dignité, ni de
leur idéal de liberté. Déniant la compétence de ce tribunal
militaire, qui "est
contraire aux normes d'équité reconnues au plan international
"(Amnesty
International), ils ont chanté à la face des juges l'hymne du Front
Polisario et exprimé leur volonté de poursuivre leur lutte contre
la colonisation marocaine et pour l'autodétermination du peuple
sahraoui.
Ils ont rendu un hommage appuyé à
leurs familles qui les soutiennent en manifestant jusque devant le
tribunal, à leurs défenseurs mais aussi aux organisations
internationales et marocaines (AMDH) des droits de l'Homme, aux
nombreux observateurs internationaux et aux représentants
d'ambassades qui ont tous été fortement impressionnés par leur
détermination.
Le
17 février, le tribunal militaire les a condamnés à de très
lourdes peines de prison : 9 à perpétuité, 4 à 30 ans (dont
Ennâama Asfari co-président du CORELSO), 7 à 25 ans, 2 à 20
ans.
Au déchaînement médiatique
partisan au Maroc répond le silence médiatique en France!
Le verdict scandaleux du 17
février doit être dénoncé par les gouvernements, les partis, les
syndicats et les associations des droits de l’homme.
Le
mouvement de solidarité avec la lutte du peuple sahraoui doit
renforcer la mobilisation. Il faut dès maintenant briser le silence
des principaux médias français et obtenir du gouvernement qu'il
cesse enfin de soutenir les thèses marocaines et s'engage pour la
mise en œuvre du droit à l'autodétermination et l'extension du
mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme au
Sahara occidental.
Paris
le 17 février 2013
CORELSO
Forum
Social Ivryen, 10 Promenée Gérard Philipe
94200
IVRY-SUR-SEINE
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